Suivant la tradition du Noël provençal, le nougat (blanc et noir) fait partie des 13 desserts que l’on retrouve sur la table du réveillon de Noël et qui se déguste au retour de la messe de minuit. Il rejoint ainsi des fruits secs (noix, raisins, figues, dattes), des fruits frais (oranges ou clémentines), des fruits confits, de la pâte de coing, des calissons, un melon de Noël, une pompe à l’huile (fougasse).
Le nougat de Montélimar a toute une histoire. Cette affriolante pâte durcie a fait son apparition dans le sud de la Drôme dans la seconde moitié du XVIIème sans qu’il n’ait jamais été possible de retrouver le nom de son créateur. On sait simplement qu’Olivier de Serres a introduit les premiers amandiers (ainsi que le mûrier) à la fin du XVIème. Mais il faut attendre le XIXème pour voir apparaître les premières marques de nougat à Montélimar, hors du secteur propre aux pâtissiers.
Qui dit nougat de Montélimar dit Nationale 7, route des vacances…
Avant la création de l’Autoroute du Soleil, et à l’occasion des grands départs estivaux vers la Méditerranée, il fut un temps, à Montélimar, où l’on vendait les nougats à la criée le long de la célèbre Nationale embouteillée qui traversait la ville. Cette tradition n’est plus, mais la recette de fabrication reste inchangée
Pour se prévaloir de l’appellation Nougat de Montélimar, il faut respecter un savant dosage de 28 % d’amandes, 2 % de pistaches, 25 % de miel (de lavande), les blancs d’œufs pour aérer le mélange et une longue cuisson au chaudron. Une demande d’IGP (Identification Géographique Protégée) est en cours.
Actuellement, à Montélimar, une douzaine de fabricants, principalement artisanaux, proposent cette friandise. La plupart ouvrent leurs portes et permettent d’assister à la fabrication du nougat. La cuite désigne la période de cuisson, généralement réalisée le matin.
Visite détaillée chez l’artisan nougatier Pierre Bonnieu à travers une petite vidéo .
Nos coups de cœur :
Le Musée du Nougat – Fabrique Arnaud Soubeyran : à la fois la fabrication du nougat et autres douceurs sucrées et un musée retraçant l’histoire de ce produit.
Le + : Thomas, le fils, exploite un rucher et est producteur d’amandes bio.
Le Chaudron d’or : une « Entreprise de Patrimoine Vivant » (EPV), valorisant le savoir-faire traditionnel et sa transmission.