Un charme immédiat, des animations culturelles, un centre historique bien conservé, des musées captivants et d’élégantes boutiques : un bonheur de se promener dans la plus belle ville baroque de Suisse.
Il faut voir ou revoir Soleure. Au fil de ses ruelles pavées, impossible de ne pas être captivé par cette ville, qui vient de connaître durant un peu plus d’une semaine une grande animation avec ses fameuses Journées cinématographiques. Le festival est à la fois le carburant du cinéma suisse et le lieu de rencontre du public et des cinéastes.
Il occupe d’ailleurs plusieurs bâtiments du centre historique, un joyau avec ses magnifiques bâtisses baroques et Renaissance telles que le noble Palais Besenval, ainsi que ses somptueux édifices sacrés. La vieille ville compte en effet onze églises et chapelles, dont l’imposante cathédrale St-Urs, et autant de fontaines et de tours. Hôtels particuliers et édifices fortifiés alternent avec de nombreuses boutiques et de petites auberges, tandis que les restaurants avec terrasse attirent les promeneurs sur les berges de l’Aar.
De la Porte de Bienne au Musée d’Histoire naturelle, un des plus renommés d’Europe, en passant par la Tour de l’Horloge, celle de Riedholz, la Porte de Bâle, le Théâtre de la Ville et les fontaines, le visiteur est gâté. On passe aussi sous les pignons des maisons des corporations, aujourd’hui des petites boutiques, pour imaginer le quotidien d’une autre époque. Et puis Soleure a aussi un petit côté francophone car, pendant 250 ans, les ambassadeurs du roi de France y ont résidé: une présence qu’on ressent et qui a justement influencé l’architecture locale.
Mais impossible de parler de cette cité sans rappeler l’expression « être sur Soleure ». Elle date du XVIe siècle quand des bateliers étaient chargés d’y transporter sur l’Aar des tonneaux de vin en provenance des Côtes de l’Orbe. Les bateliers avaient alors tendance à abuser du contenu. Ainsi, lorsqu’ils arrivaient à Soleure, ils avaient trop bu et étaient soûls…
Texte et photos: Roger Juillerat
Infos pratiques
Y aller: il faut compter une heure en Intercity depuis Yverdon-les-Bains, deux depuis Genève via Neuchâtel et Bienne.
Couettes et couverts: l’Hôtel an der Aare, bien situé au bord du fleuve, www.hotelaare.ch. Les bons menus brasserie du Genossenshaft Kreuz, www.kreuz-solothurn.ch, où la carte est renouvelée chaque jour. Le magnifique cadre de l’ancienne salle de la corporation «Wirthen Zunfthaus», www.wirthen.ch, avec ses menus du terroir.
Mais aussi: dans la vielle ville, le centre culturel Kofmehl, Kofmehlweg 1, incontournable pour ses concerts et d’autres événements passionnants. L’Absinthe Bar Grüne Fee, Kronengasse 11, avec 40 sortes d’absinthe en provenance du Val-de-Travers. L’Uferbau, Ritterquai 8, un lieu de rencontre sympa avec bar-resto appelé Solheure, un cinéma et un espace culturel. Au printemps, les gorges et l’ermitage de Sainte-Vérène, au nord de la cité.
Se renseigner: Office du tourisme, Hauptgasse 69, au pied de la cathédrale St-Urs, 032 626 46 46, info@solothurn-city.ch, www.solothurn-city.ch