L’établissement 5* du bord du Léman à la riche histoire déploie une foule d’activités, dont plusieurs nouveautés, pour garder sa clientèle et attirer de nouveaux convives dans un contexte toujours plus rude pour l’hôtellerie.
Le Grand Hôtel du Lac a procédé à deux changements majeurs dans son offre estivale. La première est l’ouverture à l’année de son restaurant gastronomique «Les Saisons» (1* Michelin, 16/20 au Gault & Millau, membre des Grandes Tables de Suisse). «Il était traditionnellement fermé de juin à septembre afin de nous concentrer sur la forte activité banquets l’été – la haute saison avec un taux d’occupation des chambres de plus de 80% par une clientèle individuelle de loisirs majoritairement, un segment primordial pour notre activité puisqu’il est à très forte contribution pour nos différents points de vente, restauration et bien-être», explique le directeur général Luc Califano.
Seconde nouveauté: la création d’un nouvel espace autour de la piscine extérieure permettant l’accueil dans une ambiance festive. Un bar, des terrasses en bois et un mobilier extérieur inédit créent un centre d’attractivité apprécié par les résidents et les clients extérieurs. Une animation musicale «live» couronne les soirées.
Programme d’investissement de 25 millions
Le Grand Hôtel du Lac a été fermé plus de deux ans, entre 2004 et 2006, afin de mener à bien un ambitieux programme d’investissement, qui se poursuit aujourd’hui encore pour atteindre un total de près de 25 millions de francs. Depuis sa réouverture, la politique d’investissement n’a pas cessé.
La progression des performances a suivi la même tendance sur la période 2006-2018, le taux d’occupation des chambres passant de 50% à l’année à plus de 60% aujourd’hui.
La restauration représente désormais près de la moitié du chiffre d’affaires annuel. L’offre a beaucoup évolué depuis les débuts de 2006 avec la reconnaissance des guides les plus prestigieux dès 2011.
Les plateformes de réservation en ligne induisent le changement de comportement des clients
Parallèlement, le mélange de clientèle a subi de profondes mutations, les habitudes des voyageurs ayant considérablement changé avec l’omniprésence des plateformes de réservation en ligne (OTA’s). «L’ouverture sur le monde en est facilitée et la richesse de l’offre touristique n’a fait qu’accentuer cette tendance. Chez nous, plus de 50% des nuitées sont générées par le segment loisirs et l’autre moitié est répartie entre les clients d’affaires et les séminaires», indique Luc Califano.
En 2015, le changement de politique de la BNS vis-à-vis de l’euro a accéléré les changements: «La Suisse étant devenue un îlot de cherté pour de nombreux pays de la zone euro, il était indispensable d’orienter nos actions commerciales vers les marchés à fort potentiel et moins sensibles au taux de change de l’époque, soit Etats-Unis et pays du Golfe, entre autres. Ce secteur économique qu’est l’hôtellerie, considéré comme traditionnel, doit en permanence s’adapter aux nouvelles technologies pour sa commercialisation, aux nouvelles tendances pour la satisfaction de ses clients, et aux très nombreux défis dans un contexte géopolitique incertain pour sa survie», conclut Luc Califano.
Didier Walzer