Roissy-CDG, une première place en Europe

Air France et Aéroports de Paris ont tenu conférence de presse pour afficher leur volonté commune de continuer à développer le hub de CDG 2, dédié à la compagnie aérienne tricolore.

 Le nouvel aéroport est finalement inauguré le 8 mars 1974, après dix ans de travaux, par le Premier ministre Pierre Messmer. Il accueille les premiers passagers le 14 mars

Le nouvel aéroport est finalement inauguré le 8 mars 1974, après dix ans de travaux, par le Premier ministre Pierre Messmer. Il accueille les premiers passagers le 14 mars

L’aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle (CDG) et surtout ses terminaux 2F, 2G et 2E (à l’est), dévolus à Air France, qui y emploie 6500 collaborateurs, sont devenus, en 20 ans, le hub le plus puissant d’Europe avec 25’000 correspondances hebdomadaires (contre 1900 au début des opérations), 100’000 passagers quotidiens – idem pour le nombre de bagages – et 329 destinations vers 114 pays. En deux décennies, la plate-forme a vu transiter 1,3 milliard de passagers. C’est en outre la première en Europe dans l’acheminement du fret.

«Il s’agit par conséquent du point d’entrée et de sortie numéro un pour la France», souligne Franck Terner, directeur général d’Air France.

«Notre stratégie vise à offrir, le plus possible, des voyages sans rupture à la fois dans les airs et au sol à nos passagers», explique Jean-Marc Janaillac, PDG du groupe Air France-KLM. Un objectif dont les contours sont en tous points épousés par les dirigeants de l’aéroport.

«D’ici à 2035, le trafic aérien mondial va doubler. Pour tirer les marrons du feu, les hubs internationaux se livrent à une concurrence féroce. Il est primordial d’en faire de véritables lieux d’expériences pour les clients et de réduire au minimum les temps d’attente lors des divers contrôles», confirme Augustin de Romanet, PDG d’Aéroports de Paris (ADP).

Un musée à l’aéroport!

C’est ainsi qu’une véritable avenue Montaigne bis avec ses boutiques et restaurants capte l’intérêt des passagers au terminal 2E. Elle est agrémentée d’un espace musées, qui propose actuellement une exposition sur Picasso avec plusieurs originaux du Maître. CDG est un des seuls aéroports à disposer d’un tel lieu de culture.

Au niveau de la restauration, toutes les palettes de prix s’affichent. Celles et ceux souhaitant faire frétiller leurs papilles gustatives peuvent s’asseoir à la table du chef étoilé Guy Martin, baptisée I love Paris (terminal 2E, niveau 1).

Le jeu de l’attractivité et de la diversité en vaut semble-t-il la chandelle puisque des enquêtes ont démontré que le nombre de voyageurs arrivant en avance pour profiter de telles possibilités était en augmentation. Certains viennent déjà la veille!

«La plate-forme doit ressembler à une ville avec toute sa palette de divertissements», ajoute Augustin de Romanet.

Accessoirement, une telle offre avant l’embarquement permet d’effectuer ses derniers achats et même de se reposer à l’hôtel. Dans le lounge instant Paris, le Yotelair met en effet à disposition des «cabines» individuelles ou familiales pour une durée de quatre heures ou une journée. Et ADP de faire ainsi tinter son tiroir-caisse jusqu’au dernier moment…

Autre argument, familial celui-ci, en faveur de CDG, c’est le seul aéroport de l’Ancien Continent à disposer d’un accueil dédié – avec salon – aux mineurs non accompagnés. Pure logique dans la mesure où Air France est la compagnie aérienne à en transporter le plus.

Une navette expresse à l’horizon 2023

«Afin d’améliorer le confort de nos usagers, nous allons par ailleurs investir 550 millions d’euros ces prochaines années dans l’aménagement d’un nouveau système de tri-bagages, car nous sommes conscients qu’il s’agit là d’un de nos points faibles. D’ici à l’été 2017, un système de reconnaissance faciale va également être installé afin de fluidifier les contrôles à l’immigration», conclut Augustin de Romanet.

Enfin, en 2023, une navette expresse sera mise en service, qui placera CDG à 20 minutes seulement de la gare de l’Est, au centre de Paris.

                            Didier Walzer, Roissy-Charles de Gaulle