VERDUN – 2016, c’est l’année du centenaire d’une bataille symbole de la première guerre mondiale et l’occasion d’aller visiter ses sites de mémoire. Pour mieux comprendre l’histoire d’un haut lieu de souvenir.
Un programme événementiel aux multiples facettes a été mis sur pied cette année pour le centenaire de la bataille de Verdun, la plus longue de la première Guerre mondiale et sans doute la plus cruelle avec ses 700 000 victimes. Il est tout autant poignant qu’impressionnant de visiter les sites de cette bataille et de mieux comprendre ce que fut la vie des soldats français et allemands durant pas moins de 300 jours.
Le plus pratique est de commencer par les lieux situés en ville avec sa citadelle souterraine, qui servait de centre de logistique à l’état-major. C’est là aussi que fut choisi en 1920 le soldat inconnu qui repose sous l’Arc de triomphe, à Paris. Au Centre mondial de la paix, des libertés et des droits de l’homme, situé dans l’ancien palais épiscopal de Verdun (XVIIIe), une exposition sur le thème de « Que reste-t-il de la Grande Guerre » offre un parcours interactif à partir de documents audios et vidéos parfaitement conservés. Sur les quais de la Meuse, on trouve le monument à la victoire, juste en face de l’ancien mess des officiers. Ce dernier est un élégant bâtiment du XIXe siècle, actuellement transformé et aménagé en hôtel-restaurant haut de gamme, les « Jardins du Mess ».
Mais c’est le moment de quitter la petite ville (19 000 habitants), qui compte bien d’autres curiosités, pour rejoindre le champ de bataille, à une dizaine de km. L’ossuaire de Douaumont, gigantesque nécropole où reposent les restes de 130 000 soldats inconnus, français et allemands s’impose en premier lieu.
La galerie centrale est recouverte d’inscriptions en l’honneur des morts et renferme aussi la chapelle ainsi que la flamme du souvenir à l’une de ses extrémités. Enfin, devant l’ossuaire s’étend l’immense cimetière où reposent 16 000 soldats français.
Texte et photos: Roger Juillerat
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Infos pratiques
Y aller: en voiture, il faut compter six heures depuis Yverdon via Pontarlier, Baume-les-Dames, Epinal et Nancy. Ou par Bâle, Strasbourg et Metz (autoroute tout le long). A peu près le même temps en train, sur le parcours Bâle et Strasbourg puis Nancy. Cinq heures de TGV via Paris ou Dijon et Nancy.
Sites de référence: www.verdun2016.org, www.tourisme-meuse.com et www.verdun-meuse.fr. Il existe un Pass Lorraine, qui offre de nombreuses réductions pour visiter les sites de Verdun et d’autres lieux.
Mais aussi: de passage à Nancy, il faut voir la fameuse et grandiose place Stanislas.
A noter qu’en France voisine, un site recense tous les enfants du Pays de Gex tués pendant la Grande guerre. Leur photo est publiée à la date du centième anniversaire de leur mort: www.memoire-gessienne.fr