
Secrétaire générale de l’Union internationale de la presse francophone (UPF) résidant à Erevan, l’Arménienne Zara Nazarian commente la situation dans son pays, dix-huit mois après la Révolution de velours.
En avril et en mai 2018, des dizaines de milliers d’Arméniens ont manifesté dans la capitale et d’autres villes du pays, réclamant la démission de Serge Sarkissian. A la tête de la nation depuis plus de dix ans, l’ancien président, nommé ensuite Premier ministre, avait modifié la Constitution afin de conserver, avec cette nouvelle fonction, les pleins pouvoirs. Pas au goût des contestataires qui se sont également insurgés contre la corruption et la pauvreté frappant un grand nombre d’Arméniens. La révolution a débouché sur le départ du dirigeant controversé, réputé indéboulonnable. Lui a succédé le journaliste Nikol Pachinian, figure de proue de la contestation.