Croatie, nouvelle Toscane

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La Croatie ne perd pas le Nord et met en valeur l’Istrie !

Au Nord de la Croatie s’érige la plus grande péninsule du pays, l’Istrie, enveloppée d’une mer pure et cristalline. Ses côtes sont bordées de villes médiévales perchées sur les collines. Pittoresques, elles dominent les vignobles et les forêts d’oliviers.  L’intérieur réserve un oasis de verdure où se côtoient de multiples lieux culturels et historiques.

Les couleurs de l’Istrie.

La péninsule forme un large triangle, appartenant en grande partie à la Croatie. La Slovénie détient l’extrémité ouest seulement. Le massif de la Cicarija et ses plateaux calcaires délimitent la partie montagneuse du Nord qui est reliée à une chaîne calcaire, la Dinara. Les espaces rocailleux aux couleurs claires lui valent le nom « d’Istrie Blanche » région vouée essentiellement à l’élevage.

Les collines se situent au centre de la péninsule. Très riches en eau, les forêts y sont abondantes. Des mines de charbon y sont exploitées jusque dans les années 2000. La terre d’argile confère le nom « d’Istrie Grise ».

« L’Istrie rouge » forme la ceinture du centre et du Sud où sont implantées les villes. Les plaines couvertes de terre rouille vif, riches, permettent de développer des cultures méditerranéennes traditionnelles et des céréales.

L’économie

Le marché de l’industrie ayant fortement baissé, l’Istrie développe son tourisme pour devenir une destination en vogue. Elle ne chôme pas, et pourtant ! Près de 20 % de personnes sont actuellement sans emploi. La guerre a tué l’espoir et atténue l’esprit d’initiative. Les conditions sociales s’avèrent rudes. Aucune aide au logement ni allocation familiale ne sont accordées. Les anciennes générations vivaient de la terre et possédaient une maison.  Actuellement, le salaire moyen s’élève à environ 600 euros. Hors, un appartement standard de 70 m2  coûte  entre 400 à 500 euros par mois.  A ce tarif, fonder une famille devient un luxe. Les jeunes vivent ainsi plus longtemps chez leurs parents.

Le tourisme

L’Histoire du tourisme débute à Opatija. Cette ville touristique date de la fin du 19ème siècle. Très vite reliée à Rijeka par la route et le chemin de fer, le développement du tourisme s’est imposé avec évidence.  Surnommée jadis la « Nice Autrichienne », elle accueillait rois, empereurs et aristocrates. Les meilleurs médecins de la monarchie austro-hongroise venaient s’installer pour bénéficier des piscines, de l’électricité, et du tramway. En 1889 cette ville mondaine prend le statut de station thermale. L’architecture austro-hongroise donne un charme tout particulier à l’intégralité de cette ville. De nombreux parcs sont agrémentés d’arbres autochtones ou importés, et d’une promenade côtière sur plusieurs kilomètres. D’autres villes millénaires sont prisées. Porec a conservé son charme avec ses remparts médiévaux et ses temples antiques. L’ancienne ville fortifiée de Rovinj, aux demeures vénitiennes et aux rues pavées détient la palme d’or du romantisme. Pula est célèbre pour son amphithéâtre du 1er siècle où se déroulaient les combats de gladiateurs.

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Les Plages

Les plages d’Istrie sont rarement sablonneuses. Le gravier et les grandes pierres plates ont été bétonnés le long du littoral et constituent le seul bémol de cette incroyable Istrie !

Véronique Coppey

Mai 2014

L’article de Véronique Coppey et Jacques Morzier en PDF

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