Cannes touristique: silence on tourne !

JE PARS À LA DÉCOUVERTE

Cannes touristique: silence on tourne !

27 mars 2019 | Auteur Je pars…

Si elle ne peut renier la réputation octroyée par son festival du cinéma, elle n’en est pas moins une station balnéaire de la Côte d’Azur avec ses grandes plages de sable, et offre d’autres attraits méconnus, comme le quartier du Suquet ou les îles de Lérins qui lui font face.

Hôtel Splendid à Cannes

Toute bonne visite de Cannes commence par les Allées de la Liberté, proche du Palais des festivals, face au vieux port, là où trône la statue du Lord Henry Brougham, grand chancelier britannique.

Ce dernier, en 1834, souhaite se rendre en Italie avec sa fille Eléonore-Louise pour l’y faire soigner contre la tuberculose, et il trouve la frontière entre la France et l’Italie fermée par le roi du Piémont par crainte de l’épidémie du choléra qui sévit dans le comté de Nice. Lord Brougham doit rebrousser chemin et s’arrête au charmant petit village portuaire de Cannes, où il séjourne à l’auberge de Maître Pinchemal, rue du Port, pendant quelques jours. Il a le coup de foudre pour cette bourgade qui, à l’époque, n’a que 4’000 habitants. Il achète un terrain à la Croix-des-Gardes et y fait construire une grande maison, la villa Éléonore-Louise, pour recevoir ses amis britanniques qui ne vont pas tarder à affluer.


Ainsi commence la véritable histoire de Cannes qui devient alors la coqueluche de la noblesse britannique, principalement en hiver pour la douceur du climat. Et c’est parti pour un essor économique qui transforme peu à peu Cannes en une station balnéaire mondialement réputée. Il se développe alors toute une demande de services de jardiniers, de cuisiniers, de serviteurs, de nurses, de maçons, etc. Le personnel local devient vite débordé et des nouveaux immigrants débarquent, notamment du Piémont. La population devient un mélange de Provençaux et de Piémontais qui vont se côtoyer, travailler ensemble et donner peu à peu à l’agglomération la taille d’une grande ville pour passer de 4’000 habitants en 1834 à plus de 75’000 aujourd’hui.

Si la ville s’étend maintenant sur environ 20km2, son attrait serait plutôt concentré sur cet espace en forme de bicorne vu d’avion qui serait délimité par les boulevard Boualam, de la Lorraine et du Général Valentin avec la Croisette à sa base, entre le Suquet à l’ouest et le port Pierre-Canto à l’est.

Plage à Cannes
Cannes

La Croisette et son cinéma
Nul ne peut la manquer. Elle peut se targuer d’avoir été photographiée des milliards de fois depuis 1946 à l’occasion du célèbre festival du cinéma qui se déroule au Palais des festivals chaque année en mai. Cannes ne manque pas une occasion pour rappeler la consécration de ce festival ici et là, sous forme d’une quinzaine de fresques et autres évocations disséminées dans la ville, où apparaissent les acteurs fétiches et les grands réalisateurs.

Au pied du Palais des festivals, on trouve les empreintes dans le ciment des mains de Pedro Almodovar, Claudia Cardinale, Julie Andrews et bien d’autres encore, preuves irréfutables de leur passage au festival. Les nostalgiques ne manqueront pas de faire un tour vers l’escalier est pour voir les fameuses marches mille fois montées et descendues par les grands noms du cinéma et sur lesquelles les congressistes, qui occupent le Palais des festivals pour d’autres raisons, rêvent parfois de les fouler en s’imaginant, un instant, être des stars, avec ou sans tapis rouge.

La Croisette, où tant de starlettes ont inspiré les paparazzis, est comme l’axe principal de Cannes, bordant, côté Méditerranée, une plage géante qui, avec un apport de sable supplémentaire, a été réaménagée récemment pour le bonheur des estivants. Côté ville s’alignent les grands palaces et les boutiques de marques mondiales, alliant la mode et les parfums. Mais Cannes ne s’adresserait-elle qu’aux gens fortunés? Non, se défendent les Cannois, qui clament que les deux rues parallèles à la Croisette, à savoir la rue d’Antibes et la rue Meynadier et leurs ruelles adjacentes vendent des produits à des prix tout à fait abordables pour des bourses moins garnies.

Texte et photos: Gérard Blanc.

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