Jean Troillet: «C’est le domaine des dieux ou de la mort»

Jean Troillet (68 ans): «Si mes trois enfants suivent mes traces, ce sera très dur émotionnellement.»

Dix sommets de 8000 m, cinquante ans d’alpinisme et quarante ans d’expéditions: rencontre avec Jean Troillet, un homme qui a tutoyé les étoiles.

Votre chalet de La Fouly, à 1600 m, c’est pour vous rapprocher des sommets?
Non, pas vraiment. J’ai hérité le terrain de mes parents. À un moment, j’ai décidé de construire. Et ça fait vingt ans que j’y habite. J’ajoute que j’ai passé une grande partie de mon enfance dans le coin.

Cet amour immodéré des montagnes, d’où vient-il?
J’y suis né. J’étais berger vers 10 ans déjà. On laissait les moutons dans la nature, sur l’arête de Bavon. Dès que la neige arrivait, il fallait aller les chercher, redescendre la vallée en faisant la trace pour les moutons. J’ai toujours adoré la nature, cet espace de liberté extraordinaire.

Propos recueillis par Didier Walzer.

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